Un amour paradoxal
Artiste et l’esthétisme sensualisé
Minuit sonne au clocher, aux creux des heures bleues perdues entre la nuit et le jour, la Belle des Lumières, s’allume et s’effeuille. Sous la clarté éveillée l’artiste nous raconte une histoire. Dans la mue des alcôves, Chronos prend la pause. Eros chuchote les plaisirs, ceux des sous-entendus, des désirs mains-tenues, des troubles confondus.
Sous les feux de sa rampe, spectateurs de ces huit clos intenses, le voyage des sens commence. Dans les halos, la femme est fleur du Mâle. Tour à tour en échos célébrée, elle y est sublimée, courtisée, convoitée.
L’artiste tisse sa lumière érotique, et hisse un langage où le désir en coulisse est mouvement. Sous ces auras minutieusement orchestrés, les tonalités des couleurs frissonnent, les émotions prennent corps dans un vertige à mi-maux avoué d’une séduction codifiée. En offrant aux regards des points d’ancrage sur l’image, l’indicible éclairé se fleure, la volupté affichée s’effleure. Dans l’expression d’émotions capturées, sa lumière apostrophe le non-dit.
Entre art et technique
Dans ces empreintes visuelles, rien n’est vraiment figé. La volupté est narration d’érotisme et interpelle l’onirisme. Tantôt ténébreuse, parfois enjôleuse ou audacieuse, la lumière épouse les regards, sculpte les corps d’un charme flamboyant.
Le spectateur prend la liberté d’être voyeur, d’oser imaginer l’instant d’avant, ce qui est en suspens, ce qui est à venir et le champ des possibles. Dans ces jets de pénombres enluminés, les corps rayonnent et les tonalités frissonnent. Les symboles des secrets se révèlent en faim.
Alors, on ressent dans les fragrances des écrins, les chuchotis d’une étoffe, les battements de cœur, la lueur des émotions et au bord d’une épaule le feu qui ourle les yeux.
Entre art et technique, Pierre SAGE est metteur en scène d’un spectacle couronné d’émotions lumineuses intenses. Entre ombres et lumières, laissez-vous transporter au cœur de l’univers capiteux de ces nuits fantasmées.
Que sa lumière soit !
© Inna Bordable
LYON.
Depuis toujours, elle m’enveloppe de volupté. J’y suis né.
De son amour et de ses lumières colorées, j’ai été bercé.Cette ville m’a fait naître, grandir et devenir Sage, plus sage.
Séduit par les mathématiques, je les ai naturellement enseignées en collèges et lycées. Et puis l’informatique s’est éveillée et j’ai succombé, tenté et dompté par la binarité.
Une plongée dans une double (en)vie, l’une dans l’expression de ma créativité et de ma sensibilité.
Je me suis alors réveillé, porté par ce désir d’orchestrer un imaginaire à l’esthétisme sensualisé. Je me suis alors révélé, dans un univers de paraître imagé et fantasmé, entre ombres et lumières colorées.
La boucle est bouclée.
Lyon m’a éclairé, et m’éclaire encore de sa complexité, de son charme et de sa féminité. Tour à tour en échos célébrés, cette Ville des Lumières au patrimoine classé est à la fois romantique, gastronomique, courtisée et convoitée.« La femme est l’être qui projette la plus grande ombre ou la plus grande lumière dans nos rêves. » écrivit Baudelaire, l’auteur du recueil « Les Fleurs du mal ». J’en mesure aujourd’hui tout son sens. Le privilège de la maturité … probablement.
Sagement,
Pierre Sage